mardi 12 mai 2015

Le choix des costumes et des décors entre 1946 et aujourd'hui



En 1946, le grand challenge de Cocteau était de donner une image crédible de la bête. Au début Jean Marais l'acteur jouant la bête imaginait une Bête à tête de cerf à l'encontre de Christian Bétard (le directeur artistique) qui voulait une bête effrayante et ne pouvait être en conséquence un herbivore mais un carnivore. C'est donc finalement le chien de Jean Marais, Moulouk, qui servit de modèle à l'élaboration du masque de la Bête. Masque créé de toute pièce par un grand perruquier parisien du nom de Pontet. Chaque poil était monté sur une toile de tulle divisée en trois parties que l'on collait sur le visage du comédien. Le maquillage, très pénible, prenait cinq heures chaque jour : trois heures pour le visage et une heure pour chaque main. Certaines dents ont été recouvertes de vernis noir pour leur donner un aspect pointu, et les canines pourvues de crocs tenus par des crochets en or. Lorsqu’il était déguisé, Jean Marais pouvait seulement se nourrir de purées et de compotes durant le tournage. La chevelure seule a coûté à l'époque, 200 000 Francs !

















Pour a Belle Jean Cocteau rend hommage à Johannes Vermeer (1632 – 1675) et son tableau"La Jeune fille à la perle"notamment au début du film. Au fur et à mesure que l’on avance dans le film, Josette Day, la Belle se transforme vrai personnage de conte de fées. En effet ses costumes devinnent de plus élaboré avec des bijoux fastueux dignes d’une princesse.

"La jeune fille à la perle" Vermeer
Belle 














« Les scènes de la maison de la Belle furent tournées au Manoir de Rochecorbon en Indre-et-Loire,et les extérieurs du château de la Bête au château de Raray près de Senlis. »

Manoir de Rochecorbon

Château de Raray


En dehors de ces lieux, le film a été tourné dans des studios de cinéma et notamment dans celui d’Epinay-sur-Seine et celui de Saint-Maurice.

Dans la version de 2014, le masque a été réalisé en matériaux durs par des professionnels qui ont implanté les poils un à un. Plutôt que de faire lever l’acteur à trois heures du matin pour être enduit de colle, Vincent Cassel portait une sorte de casque de hockey avec des points de repère, sur lequel l’équipe a appliqué ce masque de poils. En outre le réalisateur voulait une Bête ressemblant à un lion « Quand Patrick Tatopoulos, qui avait la charge de concevoir la Bête, m’a demandé à quoi je voulais qu’elle ressemble (...) je lui ai dit qu’elle devait être le symbole d’un empire qui vit ses derniers jours. Or, le symbole de l’Empire le plus répandu à Paris, c’est le lion. J’ai donc dit à Patrick : "Notre Bête, c’est le lion du Denfert-Rochereau" ».Des corrections ont ensuite été apportées numériquement.

En effet la Bête prend vie grâce à la technologie de la Performance capture, et selon Christophe Gans « Dans le costume que nous avons créé pour Vincent, on retrouve un condensé de tout ce que j’aime dans le fantastique classique : Le Fantôme de l'Opéra, le comte Dracula, le héros défiguré de Phantom of the Paradise… Les monstres de cinéma doivent être de belles créatures ». L'acteur décrit le tournage du film comme étant « une expérience exceptionnelle. Je n'avais encore jamais travaillé avec un corps de bête où je suis censé faire 400 kilos. Apprendre à donner vie à ce personnage, c'était très intéressant […]. »



Les costumes crées sont inspirés de la Renaissance avec tout de même des touches plus modernes. Le costumier, Pierre-Yves Gayraud a pris parti pour faire des costumes à couleur unis en passant du bleu au rouge vif de manière à ressortir les personnages du décor. A part Vincent Cassel interprétant la Bête toujours vêtue de rouge pour ressortir son côté animal féroce, la Belle est toujours vêtue de costumes aux couleurs certes unis mais toujours différentes. On peut d’ailleurs remarquer que lorsqu’elle commence à tomber amoureuse de la Bête les couleurs de ses robes deviennent plus chaleureuses jusqu’à devenir elle-même rouge comme la Bête.

























  • Le tournage du film débute le 5 novembre 2012 dans les Studios de Babelsberg à Potsdam (dans la banlieue de Berlin).





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